Les exportations : un indicateur précieux

Lorsque l’on dresse le tableau de bord d’une économie, le montant des exportations est un indicateur précieux. Au plan national, la valeur globale des exportations rend compte de la compétitivité des entreprises. Au plan international, elle reflète l’évolution de la croissance mondiale et de la mondialisation de l’économie. Les exportations sont comptabilisées dans la balance des paiements, qui enregistre l’ensemble des transactions monétaires effectuées entre les résidents et les non-résidents. Dans ce compte, une exportation correspond à l’achat d’un bien ou d’un service par un non-résident à un résident. En les comparant aux importations qui représentent les flux de transaction inverse, on obtient le solde extérieur ou solde de la balance commerciale. L’analyse de l’évolution des exportations permet ainsi d’apprécier le degré d’intégration des économies et de dégager l’existence de pôles commerciaux internationaux.

Les exportations mondiales

Le montant des exportations mondiales équivaut par définition à celui des importations. Il n’a cessé de croître depuis le début des années 1970 et cette progression du montant des exportations s’est accompagnée d’une modification de la structure des échanges internationaux. En effet, si la part des pays industrialisés est restée stable (autour de 70 %), celle des pays en développement s’est fortement accrue, aux dépens des pays de la CEI (ex-URSS) et de l’Europe de l’Est. Les pays en développement sont passés de 17 % à 28 % des exportations mondiales, alors que les exportations de l’ex-URSS et des pays de l’Europe de l’Est sont passés de 10 à 2 % du total des exportations.

Les exportations stratégiques

Certaines exportations, de par leur importance pour les économies, revêtent un caractère stratégique. C’est notamment le cas du pétrole et des céréales, qui constituent de véritables instruments de mise sous dépendance des pays importateurs. Pratiquement, la moitié des exportations de pétrole sont le fait des pays du Moyen-Orient. Viennent ensuite l’Afrique, l’Amérique latine et l’Amérique du Nord. Pour ce qui concerne les céréales, l’Europe, les États-Unis, le Canada et le Japon sont en tête et plus des deux tiers de ces exportations étaient destinés aux pays en voie de développement ou aux pays de l’Europe de l’Est.

Les exportations françaises

Au-delà des exportations fortement médiatisées que sont les Airbus, les TGV, les matériels de guerre ou les centrales nucléaires, l’analyse du commerce extérieur français révèle quelques point forts à l’exportation. On mesure la performance à l’exportation d’un secteur par un taux de couverture (exportations sur importations). Une étude de l’INSEE portant sur 300 produits fortement internationalisés a révélé que ce taux dépassait 120 % pour une centaine de produits. Ceux-ci appartiennent au secteur de l’agroalimentaire, pour les produits peu transformés, de la parachimie, avec notamment la parfumerie et la pharmacie, du textile, des biens d’équipement lourds, des matériels électriques et de l’automobile.